Dans la nuit du 5 au 6 juillet, les destroyers NCSM QU’APPELLE, SKEENA, SASKATCHEWAN et RESTIGOUCHE, en compagnie du 12e Groupe de destroyers d’escorte, ont mené à bien l’opération Dredger. Celle-ci consistait à intercepter les dragueurs de mines allemands lourdement armés et chargés d’escorter les sous-marins lors de leur retour à Brest.
Après avoir lancé des fusées éclairantes, le QU’APPELLE, le RESTIGOUCHE et le SKEENA ont canonné et incendié deux des trois dragueurs de mines qu’ils avaient repérés. Le troisième dragueur a opposé une vaillante résistance ; bien qu’immobilisé, il s’est livré à un duel d’artillerie avec les navires canadiens. Combattant à bout portant, à coups de canons et de torpilles, le SASKATCHEWAN et le SKEENA ont coulé leur courageux adversaire.
En fait, le SASKATCHEWAN ayant été touché, c’est le SKEENA qui a donné le coup de grâce. Au cours de ce combat qui n’est pas sans rappeler les engagements entre frégates du temps de Nelson, le QU’APPELLE a été sérieusement endommagé : une salve ennemie a fait explosé une charge de profondeur. L’explosion a ravagé le pont arrière blessant ainsi grièvement le commandant et une dizaine de matelots. Si les dragueurs ont été éliminés, les destroyers n’ont pas réussi à intercepter les U-Boote. Le groupe a mis le cap sur Plymouth pour y effectuer des réparations et évacuer les blessés.